Entre 25 et 30 km/h, 80 % de l’énergie que vous dépensez, sert à combattre la force de frottement de l’air. Pour améliorer votre rendement, il vous faut donc réduire cette force de frottement. Vous pouvez, pour ce faire, réduire votre coefficient de frottement (être plus aérodynamique) en diminuant l’emprise du vent (pneus étroits, pas de garde-boue, pas de vêtements qui battent au vent etc.) et en prenant une position aérodynamique ; mains en bas du guidon et coudes légère¬ment repliés. On peut aussi réduire le frottement de l’air en roulant dans le sillon d’un autre cycliste ou mieux, dans le sillon produit par plusieurs cyclistes (un peloton). C’est ce qu’on appelle faire du sillonnage.
Le présent article fait l’étude des règles que
nous devrions normalement respecter lorsqu’on pratique cette technique de
sillonnage. Plusieurs livres ou revues traitent ce sujet, mais ces articles
s’adressent presque toujours à des cyclistes qui font ou qui ont l’intention de
faire de la compétition. Le contexte ici est très différent ; des cyclistes qui
roulent en groupe et qui s’entraident en utilisant entre autres cette technique de
sillonnage. On parle alors de "sillonnage cyclosportif".
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Le graphique de la figure ci-après donne la vitesse d’un cycliste en fonction de la puissance qu’il fournit. Chacune des trois courbes correspond à une situation particulière.
Puissance fournie par un cycliste en fonction de la vitesse
Courbe verte (position standard) : Valable pour un cycliste qui roule seul en position standard, c’est-à-dire avec les mains sur le haut du guidon et avec les bras tendus.
Courbe rouge (position aérodynamique) : Le cycliste roule seul, en position aérodynamique optimale. Les mains en bas du guidon et les coudes légèrement repliés.
Courbe bleue (avec sillonnage) : Le cycliste est en position aérodynamique et roule dans le sillon d’un autre cycliste.
Un cycliste en bonne forme physique peut maintenir une puissance d’environ 150 W pendant 2 à 3 heures. En position standard, sa vitesse moyenne serait de 26 km/h et en position aérodynamique (durant tout le trajet) sa moyenne serait de 28 km/h. Le même cycliste avec le même effort aurait une vitesse moyenne de 35 km/h s’il faisait tout le parcours protégé derrière un autre (sans prendre de relais !) Un gain de 9 km/h soit 34% plus rapide en sillonnage qu’en position standard. Cet écart est d’autant plus grand que la puissance fournie est grande. À 250 W, le gain serait de 11 km/h (42%).
Plusieurs cyclistes font l’erreur de penser que le sillonnage est une activité réservée au monde de la compétition. D’autres ne font aucune différence entre le sillonnage de compétition et le sillon¬nage utilisé durant une sortie cyclosportive. En réalité, les compétiteurs et les cyclosportifs utili¬sent des techniques semblables de sillonnage, mais leur comportement peut être différent dans plusieurs situations particulières. Ces différences sont dues aux buts visés par le sillonnage.
En compétition, le sillonnage est utilisé afin de réduire l’effort. On veut garder ses forces pour "clencher" l’autre au bon moment. Le cycliste arrière est "profiteur" et celui en avant fait profiter de lui. L’entraide est involontaire.
Le contexte d’une sortie cyclosportive est très différent. L’ensemble des cyclistes forme une équipe sportive qui s’entraide le mieux possible afin de combattre un ennemi commun : le frot¬tement de l’air. Les cyclosportifs font un travail d’équipe tandis que les compétiteurs sont indivi¬dualistes. De plus, le cyclosportif ne recherche pas une bonne vitesse pour gagner, mais pour le plaisir de "vivre" cette vitesse, c’est-à-dire pour le plaisir purement sportif de rouler vite. Ces différences dans les buts visés ont des conséquences sur le comportement de ces cyclistes.
Il faut toutefois admettre qu’en plusieurs cyclosportifs sommeille un petit compétiteur. Durant les étapes "plus chaudes" d’une sortie cyclosportive, il arrive parfois que plusieurs ressentent, en même temps, le besoin de se comparer. Qu’à cela ne tienne, le plaisir étant la première règle de ces regroupements, on ne peut faire autrement que d’accepter qu’un sous-groupe d’adultes consentant puisse occasionnellement basculer du type cyclosportif à compétitif.
Mouvement et risque sont des notions indissociables. Le risque "zéro" n’est possible qu’assis dans son salon avec casque et "jack-strap" et entouré de tous les types de détecteurs possibles. Pour faire une activité, il faut accepter les risques qui lui sont associés. Oui, le sillonnage est une activité qui comporte des risques, mais moins que de rouler en auto sur le Métropolitain durant les heures de pointe ou de fumer un paquet de cigarettes par jour ou de faire de la descente en ski alpin etc. L’important n’est pas de faire que des activités à risque "zéro", mais de limiter au maximum les risques inhérents à une activité qu’on aime faire. Le sillonnage bien fait est peut-être dix fois moins dangereux que du sillonnage mal fait. Les sillonneurs expérimentés et pru¬dents savent ce qu’il faut faire pour réduire les risques. Bien sûr, le danger de chute n’est pas pour autant complètement éliminé, mais la probabilité qu’elle se produise peut être ramenée à un niveau très acceptable. La section qui suit vous explique les comportements à avoir pour réduire le plus possible les risques d’accidents en sillonnage. Lisez-les attentivement et discutez-en au besoin avec d’autres cyclistes. Évidemment, la théorie ne remplacera jamais la pratique car l’expérience ne s’acquiert qu’en expérimentant.
Il n’est pas toujours nécessaire, lorsqu’on roule en groupe, d’appliquer toutes les règles décrites ci-dessous. Durant la période de réchauffement ou à un moment où le groupe ralentit pour reprendre son souffle, chaque cycliste a le réflexe de se donner une distance de manœuvre suffi¬sante autour de lui afin de pouvoir rouler plus décontracté. Au fur et à mesure que la vitesse augmente, le peloton se ressert. Plus la vitesse est grande, plus les cyclistes se rapprochent les uns des autres, plus il faut être vigilant et respectueux des règles de base du sillonnage. On retrouve dans les sections suivantes une description concise des règles. Chaque règle est identi¬fiée par un numéro.
Si vous laissez celui qui vous précède prendre de l’avance, il vous faudra ensuite accélérer pour le rejoindre. Ceux qui sont derrière vous devront aussi accélérer pour réussir à vous suivre. Évitez le plus possible d’utiliser les freins. En cas d’urgence, il est préférable de briser la file et de se placer à côté de la personne qui nous précède.
Cesser de pédaler est pour celui qui vous suit le premier signe d’un éventuel ralentissement. Vous lui imposez ainsi un "garde à vous" inutile qui peut même devenir stressant à haute vitesse. Si vous vous arrêtez souvent de pédaler vous lui enlevez alors un indicateur important.
Un bon rouleur se reconnaît à la régularité de sa ligne de roulement. Il est beaucoup plus agréa¬ble de suivre un cycliste qui respecte cette règle. Elle n’est évidemment pas facile à respecter avec le nombre astronomique de trous que l’on retrouve sur nos chaussées québécoises. Atten¬tion toutefois, sachez qu’il est plus sécuritaire, lorsqu’on roule en peloton, de passer dans les petits trous que de systématiquement essayer de les éviter. Autrement dit, en peloton, il faut être moins tatillon sur les trous que lorsqu’on roule seul. Par vent de travers avec bourrasques, il est pratiquement impossible de maintenir une ligne droite. Essayez tout de même de faire de votre mieux.
Le cycliste qui vous précède vous cache une partie de la chaussée. Vous aurez peut-être le réflexe de zigzaguer de part et d’autre afin de continuellement vérifier l’état de la chaussée qui se présente à vous. Cette façon de faire est épuisante pour vous et stressante pour celui qui vous suit. Vous risquez, en plus, d’avoir une très mauvaise surprise en passant dans un trou qui a été frôlé par celui qui vous précède. Dites-vous que si celui qui vous précède passe, il n’y a pas de raison pour que vous ne passiez pas vous aussi.
Un joueur de hockey ne doit pas regarder la rondelle directement et lorsqu’on dactylographie un texte on ne doit pas regarder le clavier. De la même façon, en vélo, on n’a pas à regarder direc¬tement la roue du cycliste qui nous précède. On sait à quelle distance on est de sa roue, mais c’est notre vision périphérique qui nous transmet cette information.
Les deux ou trois centimètres vous donnent tout juste le temps de réagir si une variation de vitesse survient. Se maintenir aussi près de l'autre demande beaucoup de concentration et ne peut être pratiqué que par ceux qui ont de bons réflexes et plusieurs kilomètres d'expérience en sillonnage. À plus d'un mètre et quart de distance, l'effet de sillonnage est diminué de beaucoup; à une longueur de vélo, il n'y a pratiquement plus de sillon.
Habituellement, c'est le cycliste en tête qui indique en premier un virage ou un arrêt. Pour éviter toute confusion, il est souhaitable que tous les cyclistes du groupe indiquent également de la main, la manœuvre à venir. Il est en effet rassurant de savoir que tous les cyclistes du groupe savent qu'il va falloir tourner ou s'arrêter.
Si vous roulez trop près de la bordure de la route, vous vous enlevez une marge de manœuvre transversale qui peut, devant un imprévu quelconque, être essentielle. De plus, si vous ne prenez pas assez de place sur la chaussée, les automobilistes auront le réflexe (surtout durant la ren¬contre de deux autos), de vous pousser sur la bordure. Finalement, avec ce jeu du côté droit de la file, vous pourrez, surtout s'il y a du trafic, faire vos relais à droite.
Le peloton roule de plus en plus vite. Au début, cette augmentation graduelle de la vitesse est stimulante. On pousse un peu plus fort sur les pédales. On tient bien la roue de celui qui nous précède. La concentration est maximale. Le cœur bat de plus en plus vite. On sent qu'on pousse ses propres limites. On retire un plaisir qui ne peut pas se décrire facilement (certains prétendent que c'est chimique). Le groupe insiste. Les plus forts vont peut-être même lancer un sprint. Le cœur bat vite, trop vite. Il faut coller au maximum la roue de celui qui nous précède si on veut suivre… Stop. Il y a une limite qu'il ne faut pas dépasser, une limite au-delà de laquelle vous roulez à tombeau ouvert. Sachez reconnaître ce point critique et si vous l'atteignez, n'hésitez pas à décrocher. Votre potentiel de risque est peut-être plus élevé durant ces quelques minutes que durant tout le reste de l'été. Le sillonnage demande une grande concentration et il est difficile, voire impossible, de la maintenir lorsqu'on a dépassé ses limites. Attention, cette règle ne s'adresse pas qu'a la classe "A". Tout le monde a des limites, c'est juste qu'elles ne sont pas à la même vitesse pour tout le monde.
Pour maintenir votre vitesse de pointe lorsque vous roulez seul, vous devez déployer tout ce que vous avez comme force musculaire. En peloton, vous devrez en plus utiliser toute votre concen¬tration. Plus vous roulez vite plus le sillonnage est important et plus vous devrez vous concentrer sur votre sillonnage. Évitez alors tout ce qui peut vous distraire : "pitonner" sur son cyclomètre, vérifier la position de la chaîne sur les pignons, discuter avec un autre, chercher de la main sa bouteille d'eau, fouiller dans sa poche pour trouver une barre tendre, observer la beauté d'un corps de l'autre sexe (ou du sien), etc.
Lorsque vous prenez le relais, c'est-à-dire lorsque celui qui est devant vous se tasse pour vous laisser prendre la tête du peloton, il y a de grosses chances, surtout si vous n'avez pas beaucoup d'expérience, que vous soyez porté à accélérer de quelques km/h. Une file de cyclistes se comportant comme un ressort ou un accordéon, le dernier à la queue aura à produire une accélération plusieurs fois plus grande que la vôtre. Vous risquez alors de produire un largage involontaire. Pour éviter d'avoir ce comportement vous pouvez, lorsque vous êtes en deuxième place dans la file, vérifier sur votre cyclomètre la vitesse à laquelle vous roulez.
Lorsque vous passez le relais :
En résumé, avant de faire un relais, il est prudent de jeter un coup d'œil en arrière du côté où vous avez l'intention de vous déplacer. Vous pouvez ensuite dire "relais" à celui qui vous suit (ou l'annoncer d'un geste clair de la main) et finalement ralentir légèrement tout en vous tassant sur le côté.
Il ne faut pas quitter brusquement sa ligne de roulement. Certains utilisent cette façon de faire afin d'indiquer clairement qu'ils laissent la tête du peloton. Vous risquez de surprendre le troi¬sième et quatrième cyclistes de la file qui ne vous avaient pas initialement dans leur champ de vision. En vous voyant vous déplacer de façon brusque, ces cyclistes peuvent avoir l'impression qu'un obstacle majeur se trouve devant eux, ce qui peut provoquer un ralentissement soudain de tout le peloton.
Pendant que vous descendez vers l'arrière du peloton, vous devez rester relativement serré sur lui. Votre propre sillon sert alors à tour de rôle à tous les cyclistes du groupe et dès le début de la descente, vis-à-vis le 2e ou 3e cycliste, vous commencez vous aussi à utiliser la partie latérale de leur sillon.
Si vous trouvez que le groupe roule trop vite pour vous, vous devez éviter de prendre les relais. il est préférable de vous rendre à la tête de la file et de faire un relais très court de 20 à 30 sec.
Évitez de vous rendre jusqu'en deuxième position de la file et de refuser de faire le relais en demandant à celui qui vous suit de le prendre à votre place. Cette façon de faire crée une confusion dans le groupe et brise inévitablement le rythme. Faites votre relais très court et restez ensuite à la fin de la file.
Pour ne pas avoir à faire de relais, il ne faut pas que vous montiez vers l'avant de la ligne. Il vous faut donc rester derrière le groupe. Pour ce, lorsque celui qui vient de faire le relais descend le groupe, vous devez laisser devant vous, (voir figure 9.2) un trou afin qu'il puisse s'insérer dans la ligne. Il est possible, s'il ne connaît pas vos intentions, que vous ayez besoin de lui dire de se placer devant vous.
Figure 9.2 Comportement lorsqu'un cycliste ne veut pas faire de relais
En tête de peloton, vous devez :
Surveiller les chiens qui pourraient avoir la tentation de venir jouer aux quilles avec le peloton.
Le salaire d'un pilote d'un Boeing 747 est de l'ordre de 250 000 $ par année. Il reçoit un salaire élevé en grande partie parce qu'il a une grande responsabilité. En tête de peloton, vous pouvez vous considérer comme un pilote de Boeing (salaire en moins !). Rouler à la tête d'un peloton est malgré les apparences beaucoup plus exigeant que de rouler seul. Il faut être concentré, préve¬nant et le plus régulier et le plus stable possible.
Pour augmenter la vitesse du peloton vous devez :
Comme au hockey, comme au football, comme au lit d'ailleurs, il faut savoir faire corps avec le reste du groupe. À quoi bon augmenter la vitesse et finalement se retrouver seul ou à deux trois en avant du peloton? Rappelez-vous qu'une sortie cyclosportive n'est pas une course. Si après avoir augmenté la vitesse durant votre relais, vous réalisez que le groupe revient à la vitesse qu'il avait avant, c'est probablement parce qu'il ne veut pas rouler plus vite.
Une file de cyclistes trop longue produit beaucoup d'effet de ressort, ce qui peut, à la longue, devenir épuisant. Le roulement à deux lignes est alors plus confortable et l'effet de sillonnage est plus efficace.
a)relais deux par deux bilatéral
Figure 9.3 Relais deux par deux bilatéral
Le relais deux par deux en bilatéral a l'avantage de vous laisser côtoyer le même cycliste pendant une bonne partie du parcours. Il a l'inconvénient de prendre beaucoup de place sur la route puisqu'au moment du relais, il y a quatre cyclistes de large. C'est ce type de formation et de relais que le groupe utilise spontanément durant la période de réchauffement.
b)relais deux par deux en ligne
Figure 9.4 Relais deux par deux en ligne
Le relais deux par deux en ligne montré à la figure 9.4 permet également de vous laissez côtoyer le même cycliste. Il a l'avantage, par rapport au relais deux par deux bilatéral, de prendre moins de place sur la route puisqu'au moment du relais il y a trois cyclistes de large. Ce type de formation est plus difficile et demande des cyclistes un peu plus expérimentés.
c)relais par roulement
Figure 9.5 Relais par roulement
Pour effectuer un relais par roulement, il faut que la ligne de droite remonte lentement la ligne de gauche jusqu'à ce que le cycliste d'en avant puisse se ranger à gauche. Celui qui est en arrière à gauche se range alors dans la ligne de droite.
Cette technique peut évidemment se répéter indéfiniment. C'est ce qu'on appelle faire la roue. Le relais par roulement est plus difficile et demande des cyclistes un peu plus expérimentés. Il est important que tous les cyclistes du groupe soient conscients des manœuvres à exécuter.
Faire la roue avec des relais très courts est la façon la plus rapide de rouler en groupe de cinq à dix cyclistes. Aussitôt qu'on a atteint la première place de la ligne montante, on se déplace dans la ligne descendante du groupe. De cette façon, chaque cycliste reste très peu de temps face au vent (10 à 20 secondes) ce qui permet à tout le groupe de rouler très rapidement. C'est la formation à utiliser, entre autres, lorsque vous êtes un petit groupe qui veut en rejoindre un autre.
Figure 9.5 Formation en file indienne et relais
Si le vent vient de la droite, le cycliste de tête se place près de la bordure de la route. Si le vent vient de la gauche, le cycliste de tête se place près du centre de la route ; vous évitez de croiser votre roue avec celle du cycliste qui vous précède. Les cyclistes très expérimentés roulent assez près les uns des autres en plaçant leur roue avant à mi-chemin de la roue arrière de celui qui les précède.
Si vous vous déplacez transversalement, le cycliste qui vous suit sera obligé de faire la même chose, mais avec possiblement un déplacement un peu plus prononcé que le vôtre. Cet effet d'amplification du déplacement peut donner des sueurs froides à ceux qui sont à la queue de l'évent.
Si le groupe est trop gros (plus de 7 ou 8 cyclistes), il n'y a plus suffisamment d'espace pour adopter une formation en éventail simple. Tel que montré à la figure 9.6, la formation en éventail ne fonctionne pas bien. Les derniers cyclistes à la queue de l'éventail sont alors en bordure de route et ne peuvent pas profiter du sillon de ceux qui les précèdent.
Figure 9.6 Formation en éventail simple à éviter pour de gros groupes.
Les cyclistes derrières ne sont plus protégés.
Figure 9.7 Formation d'éventail double pour de gros groupes.
Pour la formation en éventail double, on se place pour faire deux éventails ; l'éventail sous le vent un peu en avant de l'éventail face au vent. On effectue les relais en changeant d'éventail. Comme pour la roue, il est nécessaire que tous les cyclistes du groupe soient conscients des manœuvres à exécuter.
La lecture du présent texte n’a pas fait de vous un sillonneur expérimenté. L’apprentissage de cette technique ne se fait que sur plusieurs milliers de kilomètres de vélo en groupe. Le sillonnage est un sport pour les cyclistes comme le hockey est un sport pour ceux qui savent patiner. Vous pouvez être un très bon cycliste sans être un bon sillonneur. Il n’y a que ceux qui ont passé des centaines d’heures à écouter de la musique qui peuvent se considérer comme des vrais mélomanes. Vous pourrez, de la même façon, vous considérer comme un vrai bon cycliste lors¬que vous aurez passé plusieurs heures à rouler en groupe et à découvrir toutes les facettes du sillonnage.
Introduction
L'efficacité du sillonnage.
Le sillonnage cyclosportif vs le sillonnage compétitif
Le sillonnage est une activité qui comporte des risques
La technique du sillonnage
La conduite du vélo
Les relais
La tête du peloton
Formation de deux lignes parallèles
Formation en éventail
Le sillonneur expérimenté